Ce tract – apparemment reproduit dans un ouvrage puisqu’est visible, en bas en son centre, un numéro de page – est là pour nous le rappeler que la Libération ne se résume pas aux combats parisiens. Même si le département de l’Indre a connu, en raison du passage des troupes allemandes en retraite vers l’est, une libération échelonnée entre le 22 août et la première semaine de septembre, ce tract­là semble paraître quand la Libération est chose acquise, faute de quoi l’indication de l’adresse de la permanence de l’Union de la Jeunesse Juive à Châteauroux serait pure folie.µLa Résistance a enfin pignon sur rue et elle se bat à ciel ouvert. Tout en rappelant l’énormité des crimes commis par les nazis à travers les noms d’Auschwitz, Lublin, Varsovie, Drancy ou Oradour­sur­Glane, le texte invoque l’exemple de «  nos martyrs  » dont il cite dix noms parmi lesquels des membres du groupe Manouchian, d’autres ftp-moi de Toulouse et de Lyon ou, enfin, du groupe Carmagnole. L.D.