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Français, voici comment sont morts les 27 otages. p.c.f. 1942. Tract typographié au plomb. 13,5 x 21 cm. Rés. G. 1476 (III-41 c) fo 316.
Le trait le plus remarquable de la propagande communiste est lié à l’usage qu’elle fait de la mémoire. Le Parti cultive sciemment sa légende en édifiant, puis en pérennisant sa propre mémoire héroïque. Il a décidé de faire des otages fusillés de Châteaubriant des icones de sa lutte. Cette brochure éditée clandestinement en leur honneur, qui consiste en un «  récit vécu, écrit par un interné de Châteaubriant fusillé à son tour le 15 décembre 1941  », confirme cette volonté arrêtée de les célébrer et même de leur donner figure humaine puisqu’en couverture une photographie légendée permet d’identifier quatre d’entre eux dont Guy Môquet.µNé le 26 avril 1924 à Paris, Guy Môquet, militant parisien des Jeunesses communistes, fut fusillé à Châteaubriant comme otage le 22 octobre 1941. Il fut érigé dès la période de lutte clandestine en symbole de la Résistance communiste. L.D.