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Mes très chers frères. Jules Géraud Saliège. Toulouse. Août 1942. Lettre pastorale dactylographiée. 21 x 29,7 cm. Rés. G. 1476 (IV-2) fo 140.
Cette lettre, écrite par Jules Géraud Saliège, archevêque de Toulouse, en 1942, traduit la protestation indignée d’un homme d’église contre les rafles massives de Juifs de l’été 1942,. Le texte, formulé au nom de la morale chrétienne, frappe les esprits, alerte les consciences et se répand comme traînée de poudre. Jules Géraud Saliège n’est pourtant pas le premier, venu du rang des consciences chrétiennes, à tirer la sonnette d’alarme sur ce chapitre. Dès novembre 1941, les Cahiers du Témoignage chrétien notamment avaient parlé haut et fort. Mais Jules Géraud Saliège est un prélat de haut rang et il faut croire que les mots qu’il couche sur sa lettre en août 1942 répondent à une forte attente de ses brebis. Son cri ne resta d’ailleurs pas sans écho et fut relayé par d’autres personnalités religieuses importantes. µLe général de Gaulle ne s’y trompa pas qui accorda suffisamment d’importance au geste de Monseigneur Saliège pour lui décerner la croix de la Libération, distinction prestigieuse, en principe réservée à des actes de bravoure hors du commun sur les champs de bataille ou dans la lutte clandestine. L.D.