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Ballade des biens du temps jadis. Anonyme. [Septembre 1941]. Tract dactylographié. 13,5 x 20,5 cm. Rés. G.1476 (II-1) fo 3.
Apparemment découverte en septembre 1941, la Ballade des biens du temps jadis, sur le modèle de la fameuse Ballade des pendus de François Villon, illustre un procédé de détournement. Les «  neiges d’antan  », en l’espèce, renvoient au temps évanoui où le pays mangeait et se vêtait à sa convenance. On aurait tort de sous-estimer cette thématique du pillage des ressources françaises par l’occupant.µOmniprésente dans les colonnes des feuilles clandestines, elle touchait un point extrêmement sensible qui colorait sans doute d’un jour différent l’armistice et la collaboration. «  Tout va chez notre sœur germaine  », comme le dit sans ambages cette poésie remise au goût du jour.µC’est que, tout au long de la période, la poésie n’aura cessé de jouer les premiers rôles dans le combat sans concession que se livraient le régime sis à Vichy et la Résistance. L.D.